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Nourrir les oiseaux en hiver

Nourrir les oiseaux en hiver

(Quelques conseils après 25 ans d’expérience dans un jardin à Rosnay)

Nourrir les petits oiseaux en hiver les aide à passer la mauvaise saison et peut donner beaucoup de satisfaction aux personnes qui s’en donnent la peine. Cependant, il ne faut pas faire n’importe quoi. En suivant les conseils ci- dessous vous aiderez mieux les oiseaux et gagnerez plus de plaisir à les regarder.


Quand nourrir ?

C’est, bien sûr, quand ils en ont le plus besoin. C’est-à-dire à la fin de l’hiver plus qu’au début, quand les ressources alimentaires qu’ils peuvent trouver dans la nature sont véritablement épuisées. On peut cependant commencer en novembre ou décembre. Mais il est alors important, dès qu’on a commencé, de continuer sans s’interrompre avant la fin mars, voire même la mi-avril (c’est en février et mars que la nourriture manque le plus).

Il vaut mieux donner le matin et pas trop à la fois. L’essentiel étant que tout soit consommé à la fin de la journée. Les restes de nourriture peuvent attirer les rats la nuit… Au commencement, peu d’oiseaux vont venir (donc on met peu de nourriture). Mais, assez vite, le message passe entre eux et plus d’individus apparaissent sur le lieu de nourrissage. On peut alors, si l’on veut, augmenter la quantité quotidienne. Dès que vous avez commencé, soyez régulier. Il faut nourrir tous les jours, si possible, car les oiseaux peuvent devenir un peu dépendants de la nourriture fournie.


Quoi donner ?

Le plus facile : les graines de tournesol (plutôt la variété petites graines noires que les grandes rayées. Cependant, à défaut, celles-ci feront l’affaire). Vous pouvez donner quelques restes (mie de pain, fond de sac de noix…) mais éviter trop à la fois et surtout éviter tout ce qui est salé. Les mélanges « oiseaux du ciel » en vente dans le commerce sont plutôt à éviter, ou à mettre en petite quantité mélangés avec du tournesol car il y a beaucoup de déchet.


Où nourrir ?

La meilleure solution est une « mangeoire » en bois, de préférence avec un toit. Eviter d’acheter les petites mangeoires en vente. Prenez la peine d’en fabriquer une ou de la faire fabriquer. C’est très simple. Placez la mangeoire en hauteur (1,50 m) loin de tout danger, soit sur un piquet, soit suspendue à une branche (surtout ne nourrissez pas si vous avez des chats !). Placez votre mangeoire à 5 ou 10 mètres de la fenêtre si vous voulez observer les oiseaux. Il est cependant très important de changer l’emplacement de temps à autre (tous les mois) pour éviter la propagation des maladies. Et pour les observer dans de bonnes conditions, mieux vaux, si possible, que la fenêtre d’où vous regardez soit orientée au nord : la lumière sera meilleure.


L’eau :

En période de gel, surtout, les oiseaux peuvent avoir du mal à trouver de l’eau. Il est judicieux d’en mettre un peu à leur disposition tous les jours.


Les espèces :

En 25 ans, j’ai observé plus de 20 espèces d’oiseaux sur ma mangeoire à Rosnay dont beaucoup de visiteurs occasionnels.

Les espèces les plus courantes sont les mésanges charbonnières et bleues, les verdiers, pinsons des arbres et chardonnerets. Moins fréquents mais réguliers on trouve : le rouge-gorge, le merle noir, la mésange nonette (petit, gris-brun avec une calotte noire), la tourterelle turque, l’accenteur mouchet (discret), la sitelle torchepot et éventuellement le très coloré pic épeiche. Avec un peu de chance, vers la fin de l’hiver, le magnifique Gros-bec casse-noyaux fait quelques apparitions ainsi que deux espèces remontant vers le nord : le tarin des aulnes et le pinson du nord. Plusieurs autres espèces trop nombreuses à citer ici pourront vous faire une visite occasionnelle.

Bonnes observations !

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